Dans le cadre d’un travail conjoint avec le CRCDC (centre régional de coordination des dépistages des cancers), la CPAM 18, la Mutualité Sociale Agricole (MSA), le Contrat Local de Santé (CLS), la MSP de Culan et la CPTS, une journée frottis était organisée à Culan le 27 novembre dernier. Elle a permis de dépister 18 femmes.
Cette journée était précédée d’un article publié dans le Berry Républicain sur le rôle de la sage-femme et le parcours de Mme Van Coster, technicienne de la journée et sage-femme membre de la CPTS
« Deux sculptures en bois rehaussent le bureau d’Aurore Van Coster, dans le cabinet où elle consulte, depuis janvier, à la Maison de santé pluridisciplinaire (MSP) Cœur de France, à Saint-Amand-Montrond.
Deux représentations de la maternité heureuse. « Je les ai achetées en brocante », indique la souriante sage-femme de 36 ans, qui assure également six journées de consultation par mois à la maison médicale de Dun-sur-Auron.
« J’avais 12 ans quand j’ai dit à ma maman que je voulais être sage-femme »
Élevée à Loye-sur-Arnon, elle confie, aussi, cette phrase annonciatrice d’un « métier vocation. J’avais 12 ans quand j’ai dit à ma maman que je voulais être sage-femme. On n’atterrit jamais là par hasard. Après, mon cursus scolaire a suivi ».
Cinq ans d’études, à Tours, dont la première année de médecine, suivies d’une dizaine d’années de travail en milieu hospitalier, à Semur-en-Auxois (Côte-d’Or), puis Vierzon, Saint-Amand-Montrond et Bourges, avant de s’installer en libéral, en 2018, à Dun.
« Le souhait datait de longtemps, mais c’était important d’avoir fait de l’hospitalier, avant », estime Aurore Van Coster, particulièrement attachée à « l’humain et l’accompagnement des femmes, de tous âges, sur le long terme. Je vois les patientes enceintes, après avec leur bébé, et je vois les enfants grandir. C’est l’avantage du libéral, et c’est ce qui me manquait à l’hôpital, où les sages-femmes interviennent dans un temps très court, sur un moment très particulier de la vie des femmes. J’ai besoin de ce temps plus long ».
Son carnet de rendez-vous affiche, en moyenne, un mois d’attente. « J’ai une activité hyper-variée, raconte-t-elle, consultations de grossesse, de suivi gynécologique sur les patientes en bonne santé – à partir du moment où on détecte une pathologie, on envoie vers nos confrères gynécologues. Je ne fais pas d’échographies, mais des frottis, de la contraception, je pose des stérilets et des implants, etc. Sage-femme, c’est beaucoup d’écoute et de prévention ».
Seule libérale dans le sud du département du Cher, elle ne se sent pas isolée pour autant. « Il y a beaucoup de façons d’exercer, explique Aurore Van Coster. Je travaille très bien avec mes collègues hospitalières et avec ma collègue de la protection maternelle et infantile (PMI) de Saint-Amand-Montrond. »
Tout un réseau de professionnels de santé existe, aussi, au-delà de la seule profession de sage-femme, ainsi qu’une pluridisciplinarité renforcée au sein de la MSP saint-amandoise.
En plus, Aurore Van Coster est entrée au conseil d’administration de la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) Sud Cher, en 2022. « Un très bon outil, estime-t-elle. La CPTS apporte un lien que je ne connaissais pas avec d’autres professions. Cela crée un nouveau réseau et facilite le montage de projets. La journée frottis, organisée lundi 27 novembre à Culan, par le Centre régional de coordination des dépistages des cancers (CRCDC), la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), la Mutualité sociale agricole (MSA) et la CPTS, en est un exemple ».
Un « besoin réel » de prévention
Dans ce cadre, elle fera des frottis, de 15 heures à 19 heures, à la Maison de santé culanaise, pour les femmes entre 25 et 65 ans. « Le besoin de prévention est réel sur ce territoire sans gynécologue et où la sage-femme la plus proche est débordée autant que moi », explique Aurore Van Coster, « technicienne » de la journée.
« Les créneaux se sont remplis tellement vite qu’on n’a pas eu besoin de faire un mailing ciblé. Quatre rendez-vous par heure ont été calés. On accueillera aussi sans rendez-vous. »
Aurore Van Coster insiste sur le fait qu’il s’agit « juste » d’un acte de prélèvement pour le dépistage du cancer du col de l’utérus : « On cherche une pathologie, sur un organe précis, cela ne remplacera jamais une consultation, pendant laquelle l’examen clinique est plus poussé. Bien sûr, si on détecte quelque chose chez les femmes vues ce jour-là, je les verrai après et orienterai leur suivi. »
Marlène Lestang, via l’article publié dans le Berry Républicain le 25 novembre dernier